mardi 20 février 2018

mardi 30 janvier 2018

Le cinéma un art à part entière ?



Si l’on se réfère à la définition moderne de l’art: « L’expression, la communication d’idées, d’émotions et de sentiments au moyen de divers médias », « la quête de la vérité derrière l’apparence », comment le cinéma n'en ferait pas partie? Il répond à la définition, la comble même en empruntant à chacun de ses six prédécesseurs : Architecture, Sculpture, Peinture, Musique, Danse et Poésie.

Est-il un art à part entière? Ergotage de spécialistes tatillons. Certains reprochent au cinéma ses prétentions de touche à tout superficiel. Sans sombrer dans le populisme, le fait que ce mode d’expression touche les populations les plus diverses par des biais sortant souvent de l’académisme des « Beaux Arts » m'apparaît comme un argument fallacieux. Comme si l’appréciation de l’Art n’était qu’une affaire de spécialistes.

Doutant, qu'hormis le butor abouti, tout spectateur n'ait jamais réprimé une larme, sursauté dans son fauteuil, rit à gorge déployée au cœur d’une salle obscure, il est manifeste que le cinéma est bien un vecteur d'émotions. Chacun de nous conserve en mémoire une musique de film, un plan, une scène, des dialogues, une histoire, qui font surgir l'émotion ou sont à la source de découvertes ou d’enrichissements intérieurs personnels. Le réalisateur est bien un créateur qui cherche à communiquer aux spectateurs des idées, des émotions, des sentiments par le biais de son médium. Faisant appel à nos sens principaux, les combinant, multipliant les modes de communication, le cinéma touche par ailleurs une population plus vaste que ne le ferait chaque art pris isolément.

J’aime le cinoche et je suis toujours étonné que des hommes aient la capacité, l’énergie, la ténacité utiles à constituer une équipe, réunir des moyens techniques et financiers complexes pour venir à bout d’un projet visant la plupart du temps à nous donner à voir et à entendre ce qu’ils aiment haïssent ou défendent ardemment.


Georges Méliès - Le voyage dans la lune - 1902


 "L’écriture du mouvement" en quelques dates 


 1888  Le messin Louis Aimée Augustin Le Prince dépose le brevet d’une caméra de projection cinématographique.

Août 1894  Les frères Lumière tournent « La sortie de l’usine Lumière à Lyon ». Les premiers films sont projetés dans les fêtes foraines et dans quelques salles. Début du cinéma d’actualités.

 1902  L’illusionniste de formation Georges Méliès est le précurseur des effets spéciaux, il explore le cinéma de fiction théâtral et poétique, ex : « Le voyage dans la lune »

The Lonedale Operator - 1911 - D.W. GRIFFITH
 1910–1915  L'Américain David Wark Griffith codifie les principes du langage cinématographique classique.

 1915–28  L'éclosion des grandes compagnies de production. La cadence des projections se fait au grès du tour de manivelle de l’opérateur. Les intertitres aident à la narration. Des musiciens accompagnent la projection en s’adaptant aux rythmes et ambiances des films. Des mouvements artistiques et politiques s’emparent du médium naissant :

Nosferatu le vampire - 1920 - Friedrich Wilhelm MURNAU -




Expressionnisme, ex : « Nosferatu le vampire » Murnau 1920
Surréalisme dadaïsme, ex : « Un chien andalou » Bunuel 1928
Communisme, ex : Sergueï Mikhailovitch Eisenstein et son film de propagande sur la révolution russe qui dépasse cette classification réductrice: « Le cuirassé Potemkine »

Jazz Singer - 1927 - Alan CROSLAND



 6 octobre 1927  Le premier film parlant, musical et chantant est américain : « Jazz singer ». Il emploie le procédé sonorisation Vitaphone.

 1929  La crise.  Deux films pour le prix d’un! Le grand film, série A, le petit série B.

 1936  Le film de propagande s’affine « Les Dieux du stade » est commandité à Leni Riefenstahl par le pouvoir Nazi.

Ladre di biciclette - 1948 - Vittorio de SICA -


 1945-49  Le néo-réalisme italien déploie ses ailes

Rosellini « Rome Ville ouverte » 1945 - Visconti « Ossessione » 1945 De Sica « Le voleur de bicyclette » 1948

 Années 50  Essor sur la toile de la couleur associée au format large explorés par les américains durant la guerre. Si l’on occulte la colorisation manuelle, c’est en 1901 qu’apparaît le tout premier film en couleur. Réalisé par le photographe Edward Turner, ce très court métrage montrant des enfants en train de jouer et un défilé militaire a récemment été retrouvé au Musée National des Médias de Bradford en Angleterre. 

Premier film tourné en couleur - 1901 - Edward TURNER
Le premier film tourné en Technicolor trichrome date de 1928 : " The Viking" de Roy William Neill.

The Viking - 1928 - Roy William Neill

Les cousins - 1958 - Claude CHABROL -
 1960  Les nouvelles vagues, dont la française en particulier (Godard, Truffaut, Rivette, Chabrol, Rohmer…), aidées par de nouveaux moyens techniques plus mobiles imposent le goût des tournages en extérieur et une nouvelle esthétique plus proche du réel.
TOY STORY - 1996 - PIXAR





 Années 90  L'emploi de la synthèse d’images et du son numérique commence.

... et suite à venir d'autres aventures techniques ou de créations novatrices.


lundi 22 janvier 2018

BACH PRO


Diaporama musical " Nature " conçu hier sur le largo ma non tanto du Concerto pour deux violons en Ré Majeur, BWV 1043, de Jean Sébastien BachBath Festival Orchestra avec Yehudi Menuhin dans une version remastérisée de 1991. Les photos sont en provenance d'Internet.
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Jean-Sébastien BACH :  « Le but de la musique devrait n’être que la gloire de Dieu et le délassement des âmes. Si l’on ne tient pas compte de cela, il ne s’agit plus de musique mais de nasillements et beuglements diaboliques. » (extr. de Music Quotations)
- « J’ai dû beaucoup m’appliquer ; quiconque s’appliquera de la même façon arrivera au même résultat. » (extr. de Music Quotations)

Eric-Emmanuel SCHMITT : « Bach écrit la musique de Dieu, Mozart écrit la musique que Dieu aime écouter et Beethoven la musique qui montre que l’homme n’a pas besoin de Dieu. Beethoven est une grande leçon de courage. »

E.M. CIORAN : « Sans Bach, la théologie serait dépourvue d’objet, la Création fictive, le néant péremptoire. S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu. [...] »

Claude DEBUSSY : « Bach… Dieu bienveillant auquel les musiciens devraient adresser une prière avant de se mettre au travail, pour se préserver de la médiocrité, cette oeuvre innombrable où l’on retrouve à chaque pas ce que nous croyons être d’hier, depuis la capricieuse arabesque, jusqu’à cette effusion religieuse, pour laquelle nous n’avons rien trouvé de mieux jusqu’ici, on y cherchera vainement une faute de goût. » (« Du Goût », in S.I.M., 15 février 1913).

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Le Concerto pour 2 violons en ré mineur (BWV 1043), aussi connu sous le nom de Double concerto pour violon, est une œuvre de Johann Sebastian Bach et un des meilleurs exemples des œuvres de la fin de la période baroque. Il l'a composé entre 1717 et 1723 alors qu'il était Maître de Chapelle à Köthen. 

En 1739, à Leipzig, le compositeur en fait un arrangement pour deux clavecins transposé en ut mineur (BWV 1062).

En plus des deux solistes, le concerto est écrit pour cordes et basse continue. Il est caractérisé par la subtile mais pourtant expressive relation entre les deux violons tout au long de l'œuvre, principalement dans le Largo ma non tanto, où l'orchestre à corde se limite à jouer des accords. Ce concerto imite la structure de la fugue et utilise le contrepoint. Ses trois mouvements sont habituels pour un concerto: Vivace ; Largo ma non tanto ; Allegro.

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Cela nous semble étonnant aujourd’hui, mais Johann Sebastian (Jean-Sébastien, en français) Bach n’était pas plus apprécié à son époque que Kauffmann, Rolle ou Graupner, ses concurrents au poste de Cantor de Leipzig ! Le temps a remis les pendules à l’heure : il est à présent considéré comme un des sommets de la musique et souvent désigné comme le « père de la musique » par les compositeurs eux-mêmes.

De son vivant, il n’était connu que localement, et surtout comme organiste et improvisateur. Après sa mort, sa musique fut vite oubliée car on la jugeait dépassée. Le souvenir de son œuvre ne fut entretenu que par ses fils (surtout Carl Philipp Emanuel) et par quelques rares amateurs. Cependant, son art du contrepoint impressionna fort Wolfgang Mozart puis Ludwig van Beethoven, le dernier jouait même par cœur Le Clavier bien tempéré. Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle qu’il fut véritablement remis à l’honneur, notamment grâce aux efforts de Felix Mendelssohn-Bartholdy qui fit exécuter " La Passion selon Saint Mathieu " en 1829 à l’église Saint-Thomas de Leipzig.

Selon Emil CIORAN, puissamment construite, animée par une pulsation rythmique irrésistible, la musique de Bach donne le sentiment d’accéder à un état supérieur de l’être...

Biographie de J.S. BACH et sources



Note : Jean-Sébastien Bach est fasciné par les jeux numériques, notamment par le nombre 14, somme des lettres de son nom (B, 2ème lettre de l’alphabet + A, 1ère + C, 3ème + H, 8ème = 2+1+3+8=14). À l’âge de 55 ans (1740), il intègre d’ailleurs une Société savante, mais attend d’en être le 14ème membre, même si Haendel et Telemann en font déjà partie. Cette Société étudie les rapports numériques dans la musique. Les Variations Goldberg (l’Art de la fugue aurait dû en faire partie aussi) sont parmi les « contributions scientifiques » que Bach lui fait parvenir. Sur le portrait peint par Elias Haussmann réalisé à l’occasion de son admission, il présente au spectateur la partition d’un canon en forme d’énigme.

dimanche 14 janvier 2018

L'ami Caouette


Fin de la refonte de vieilleries disparues du blog qui ne présente plus mes animations en Flash. Une couillonnade vidéo montée sur une « connerie monumentale » (sic) de Gainsbar datant de 1975.

Il sort de trois échecs commerciaux consécutifs avec les albums « Histoire de Melody Nelson » (1971), « Vu de l'extérieur » (1973) et « Rock Around the Bunker » (1975) et a connu un succès d'estime avec le single « Je suis venu te dire que je m'en vais » (1973). Pour se refaire la cacahuète, Gainsbourg produit un titre amusant susceptible de passer en radio. Pour cela, il ressort « Mon ami Caouette », sollicitude en deux vers et plaisanterie télévisée de 1966 interprétée en duo par Jean-Pierre Cassel et Sacha Distel lors d'un Sacha Show, sous forme de sketch. La seconde partie de la vidéo proposée ci-dessous contient la version cacophonique et navrante de cette mouture initiale interprétée par une brochette d'artistes de l'époque amenés à redonner dans l'humour potache Ray Ventura et ses collégiens des années trente. Même Jean-Philippe Smet, notre rockeur national défunt, alias "Jojo", se trouvait embarqué dans cette galère. Surréaliste, n'est-il pas? 



Le succès de « L'Ami Caouette » - titre final - se confirme dans les cours de récré où les enfants la reprennent, mais ce tube ne comble guère Gainsbourg, qui voit une chanson légère triompher au profit de ses œuvres plus abouties. Gainsbourg admettra dans sa dernière interview réalisée le 14 novembre 1990 qu'il s'agit d'« une connerie monumentale ».

jeudi 4 janvier 2018

TOONS EN FOLIE


Nouveau recyclage via vidéo d'une animation Flash datant de 2008. Vache, dix ans déjà ! 

Cette fois, la résolution graphique des objets de la bibliothèque ne convenait pas pour créer une vidéo en haute résolution. Une simple capture d'écran avec ma carte graphique... et hop sur YouTube !

Profitons de ce billet pour en présenter deux autres. La première a été retravaillée pour gérer le format HD 1080p. Les graphismes naïfs sont de ma fille qui m'avait demandé en 2010 de réaliser une animation pour l'anniversaire de son frère. La seconde est une capture vidéo de l'animation Flash de 2012 créée cette fois pour l'anniversaire de Gabriel, petit fils du programmeur et neveu de l'illustratrice.